Le 9 juillet 2020, les partenaires du projet ont visité le Prieuré de Marcevol (commune d’Arboussol) et la société Floraluna (commune de Los Masos).
Le Prieuré de Marcevol est une fondation qui gère ce monument historique et dont l’objectif est de valoriser le bâtiment figurant à l’inventaire des monuments historiques.
La fondation propose plusieurs activités:
- accueil touristique et visites de l’édifice;
- accueil de groupes privés et scolaires dans des gîtes;
- actions pédagogiques sur l’agro-écologie et l’environnement;
- production et vente de PPAM à la boutique d’accueil touristique.
Ils ont été reçus par Rosmaryn STAATS, en charge du secteur de la production agricole au Prieuré de Marcevol.
La ferme compte 25 ha, dont 2 ha sont dédiés à la production de plantes aromatiques et médicinales (PPAM), principalement des plantes pour l’obtention d’huiles essentielles (thym, immortelle et sarriette), cultivées en système agro-forestier avec des amandiers. Une grande partie de la production de PPAM est vendue en semi-gros (accord avec Floraluna, distillateur et distributeur). Il y a deux autres parcelles plus petites où les PPAM sont cultivés pour l’herboristerie et vendues directement à la boutique du Prieuré.
Floraluna est une entreprise créée en 2011 dans le but de produire et de transformer des PPAM. Samuel MOUSALI, chef d’entreprise, est également président de l’Union des producteurs de PPAM des Pyrénées-Orientales.
En 2018, une coopération avec d’autres exploitations a conduit à la création d’une association de producteurs dont l’objectif est la mutualisation du distillateur et le partage des connaissances et compétences acquises par Samuel MOUSSALI. Cette association de 5 producteurs représente une surface de 4 ha et comprend également une importante activité de cueillette (pin, cèdre, millepertuis, arnica, etc.). La gamme de produits s’étale des huiles essentielles et hydrolats aux oléates et à la gemmothérapie, qui sont commercialisés en vente directe (boutique sur l’exploitation), via le site internet et en circuit court à travers des magasins spécialisés dans les produits biologiques. Les produits ont la certification Agriculture Biologique (AB) et la marque «Nature et Progrès».
L’entreprise possède un projet d’extension avec l’acquisition d’un alambic de 1000L qui complètera ceux de 500L et de 120L.
Le 10 juillet 2020, les parcelles de l’EPLEFPA Perpignan Roussillon (commune de Salses) et un producteur d’herbes fraîches (commune de Palau-del-Vidre) ont été visitées.
Les parcelles de l’EPLEFPA PR servent de support aux activités techniques du CFPPA de Rivesaltes avec la réalisation de travaux pratiques à destination des apprenants (plantation, entretien, récolte, etc.). Actuellement, l’EPLEFPA PR est producteur de PPAM sur 3 ha (thym linalol et carvacrol, romarin et lavande « maillette ») sur un total de 21 ha et possède un alambic de 700 L.
Initialement, la principale destination des PPAM était la vente en gros d’huiles essentielles ou de plantes sèches. Actuellement, alors que la demande en circuit court augmente, une part importante de la commercialisation est la vente de produits dérivés de PPAM, notamment par le biais de boutiques spécialisées en produits agricoles biologiques.
Enfin, les parcelles de Sébastian Marguery, producteur de PPAM fraîches et sèches, ont été visitées. Il cultive du persil plat, du persil frisé et du basilic sur une parcelle irriguée de 2 ha. Ce jeune producteur, qui a démarré son activité l’année dernière, prévoit également de planter 3 ha de thym et de sarriette en cultures non irriguées.
Il nous explique que lors de l’installation, il est nécessaire, pour le dossier d’aide à l’installation des jeunes agriculteurs, que celui-ci puisse obtenir des revenus dès la première année, ce que le culture de plantes sèches ne permet pas. Pour répondre à cela, il a planté 5000m² de plantes destinées à être commercialisées en bouquets frais par le biais d’un metteur en marché se trouvant sur la même commune, pour qui il a travaillé par le passé. Cette production devrait lui apporter des recettes de l’ordre de 27 000€ par an, soit l’équivalent de 5 ha en plantes sèches
Parmi les besoins en formation des producteurs se démarquent les conseils particuliers sur les aspects des sols, la lutte contre les mauvaises herbes et les maladies et la commercialisation
Le projet d’implantation en PPAM sèches est contractualisé avec une entreprise du Gard (ARCADIE). Cependant, il lui reste à identifier comment trier et sécher ses plantes avant de commercialiser.
Les producteurs visités ont été interrogés sur leurs besoins en formation, parmi lesquels le besoin de conseils particuliers sur les aspects des sols, la lutte contre les mauvaises herbes et les maladies et la commercialisation se démarquent. Les idées proposées feront partie du rapport E4.2.1. Aspects pratiques de la formation en production et transformation de PAM et petits fruits.
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